En visionnant la vidéo, vous pourrez voir ou revoir :
- le documentaire,
- la conférence de Philippe Géléoc. « Inclusion » : un « mot porte-manteau » ou chacun y accroche un peu ce qu’il veut, en terme de définition mais qui peut devenir l’équivalent d’un « mot d’ordre » qui fasse sens pour de nombreux acteurs locaux lorsqu’il s’agit de favoriser l’accessibilité de tous aux bâtiments, à la culture, à l’emploi, …
- les témoignages (détails ci dessous)
(Extrait choisis)
Témoignage n°1
Arnaud Sallembien paracycliste à Quéven, estime qu’il est très important de rendre la ville « accessible ». La première des choses à faire ? Réponse : « se mettre au niveau de la personne (en fauteuil roulant) » et bien comprendre que cette personne passe sa journée à devoir lever la tête. « Je ne suis plus handicapé, je suis HANDICAPABLE ! », « Je suis CAPABLE de faire des choses », déclare Arnaud qui comprend que « certains en veulent à la terre entière » après un accident de vie générant du handicap, mais qui préfère, quant à lui, regarder ailleurs et se dire « je suis content d’être handicapé », finalement, au regard de ces opportunités nouvelles (rencontres, sport à l’étranger) dont je n’aurais pas bénéficié en tant que « valide ». Et il ajoute : « Il faut que la personne valide s’adapte à la personne en situation de handicap ». Un bon résumé de l’exigence présente derrière ce terme d' »inclusion »
Témoignage n°2
Eliane Faure Présidente de l’association des Chiens Guide d’aveugle de l’ouest à Pont-Scorff. Elle a pris sa décision… : arrêter de parler de « mal voyant » ! Il faut parler des « aveugles » et chacun sait tout de suite de quoi on parle. « Un aveugle, c’est un aveugle : pas un mal voyant ! ». Eliane Faure est, pour ainsi dire, « venue avec sa liste de courses » : elle énumère les améliorations qui pourraient encore être apportées pour faciliter la vie et les déplacements des personnes mal voyantes (pardon : … »aveugles »). Une personne très impliquée, notamment en direction des enfants qu’elle sait sensibiliser à la vie des personnes aveugles. Une personne qui sait être force de proposition pour favoriser l’enclenchement d’autres progressions possibles en matière d’inclusion (à quand, par exemple, un journal municipal en braille ?
Témoignage n°3
Antoine-Ruiz Kern, patron du restaurant inclusif « Le Mesclun » à Lorient.
Le patron de ce « seul resto inclusif du Morbihan » a réalisé son rêve, après 25 ans dans la grande distribution : « c’était mon utopie » dit-il, le sourire aux lèvres. Quand des clients disent qu’ « on a vraiment bien pris soin d’eux » et quand on sait que ce service des clients du resto LE MESCLUN est réalisé par des personnes trisomiques, …cela donne à penser ! Ce sont ceux qui ont besoin de soin (personnes en situation de handicap) qui apportent du soin (aux clients)… Une « révolution » admirable dans l’approche du handicap…et un succès bien mérité pour ce « RestOrant »
lemesclun.bzh (LE MESCLUN restOrant, 65 rue du port. Place Polig Monjarret 56100 LORIENT)
Témoignage n°4
Pierrette Para conseillère municipale déléguée au Handicap ville de Quéven : une élue très investie et qui sait travailler en binôme avec les techniciens des services municipaux. Pour elle, en travaillant à cette « mission » qui n’est pas un simple « travail » : c’est aussi « notre avenir que nous préparons » (avec l’avancée en âge à laquelle nul n’échappe, et avec toujours le risque des « accidents de vie »). Pierrette Para œuvre avec plusieurs et notamment les enfants pour une évolution de ce « regard, qui n’est pas toujours très beau, sur le handicap ».
Témoignage n°5
Jean-Michel Vercollier, Directeur général du groupe LB Habitat (bailleur social) à Lorient : « On fait de l’habitat, pas du logement ». Chez ce bailleur, le logement est abordé en lien avec « l’habitat », c’est-à-dire la vie dans et autour du logement : accès à la culture, liens possibles avec l’emploi, recueil des besoins et de l’avis de ces « habitants » occupant des logements qui ne doivent pas être des « prisons dorées ». Être bailleur « social », c’est se préoccuper du « vivre ensemble ». Ou comme le dit Jeremy Bordignon (groupe LB Habitat) : cela ne se réduit pas à « entasser des parpaings »…
Témoignage n°6 LE « GRAND TÉMOIN »
Hervé Tourneux champion de France Minijis Handisport, à Saint-Malo (en duplex).
Il raconte notamment comment après un terrible accident il a su faire preuve de résilience ; notamment grâce à un éducateur spécialisé au centre de Kerpape, qui lui a dit : « le sentiment d’injustice, la haine que tu peux ressentir est aussi une source d’énergie. Elle peut être vertueuse comme destructrice. À toi de savoir l’usage que tu veux en faire ». Aujourd’hui, véritable champion reconnu, Hervé Tourneux dit qu’à l’image de la pratique voile Handivalide, il « navigue » avec ces deux identités : avec la représentation d’une « personne valide en situation de handicap à temps partiel. » Il nous confie ceci : « la question de l’inclusion ne se pose plus, je la vis ! »